Détecteurs incendie
La perception du temps est subjective et varie en fonction des situations. Par exemple, une seconde peut sembler insignifiante pour une personne attendant dans une salle d’attente, mais elle devient prépondérante pour quelqu’un confronté à un incendie.
C’est sur cette optique que se base la conception des centrales de détection incendie : détection précoce, réduction des risques et conformité règlementaire. Mais pour faire la différence entre dégâts matériels mineurs et incendies délétères, la centrale doit de fonctionner en cohérence avec ses détecteurs et former une première ligne de défense assurant une identification précoce et une intervention rapide dès les signes précurseurs de feu.
Obligation légale dans les logements locatifs
Depuis mars 2015, la législation française impose aux propriétaires bailleurs l’installation d’au moins un DAAF (Détecteur Autonome Avertisseur de Fumée) dans les logements locatifs dans le but de limiter les conséquences d’un départ d’incendie.
En effet, selon les observations, 80 % des décès incendies sont dus à l’intoxication aux fumées dégagées. La présence des détecteurs contribue à alerter les occupants en cas d’émanation de fumée. Les réglementations s’appliquent aussi bien aux logements locatifs vides qu’aux logements locatifs meublés.
Différentes technologies de détecteurs
Détecteurs de fumée
Fidèles à l’expression “il n’y a pas de fumée sans feu”, ces types de détecteurs réagissent à la présence de particules de combustion ou de pyrolyse en suspension dans l’air. Ils se retrouvent sous différentes nuances selon la technologie de détection :
- Optiques/photoélectriques : utilisent une source lumineuse pour détecter les particules de fumée dans l’air. Auquel cas, celle-ci dévie vers un capteur qui se déclenche et active l’alarme.
- Ioniques : leur principe d’ionisation de l’air (via de très faibles valeurs d’éléments radioactifs) crée un courant détectable qui sera interrompu en présence de fumée. Cette interruption déclenchera l’alarme incendie.
- Par aspiration : grâce à un réseau aéraulique de tubes percés de trous, le système aspire l’air ambiant pour l’analyser continuellement et repérer les particules de combustion.
| Types de détecteurs de fumée | Avantages | Inconvénients |
|---|---|---|
| Optiques | Simples d’utilisation, réactifs aux feux couvants. | Moins efficaces pour les feux à flamme rapide ; sensibles à la vapeur, à la lumière ambiante et à la poussière. |
| Ioniques | Très sensibles aux petites particules de fumée ; moins coûteux. | Présence de particules radioactives ; soumis à des réglementations environnementales ; plus sujet aux fausses alarmes. |
| Par aspiration | Détection très précoce ; utilisables dans des zones difficiles d’accès ; adaptés aux environnements sensibles. | Coûteux à l’installation et à la maintenance ; installation complexe. |
Détecteurs de chaleur
Lors d’un départ de feu, la chaleur dégagée par le foyer provoque une élévation de la température. Les détecteurs de chaleur, pour dépister l’éventuelle présence d’incendie, observent le degré de chaleur d’une zone. Ils se déclinent en 3 types principaux :
- Thermostatiques ou à seuil fixe : ils se déclenchent lorsque la température atteint un seuil prédéfini.
- Thermovélocimétriques ou à taux de montée : ils réagissent à la vitesse de changement de température au sein d’une zone et déclenchent l’alarme lorsqu’il y a élévation de température d’une vitesse de 5°C à 20°C/ minute.
- A câble sensoriel avec capteurs thermiques : les capteurs sont positionnés à des distances régulières le long des câbles et configurés individuellement pour adapter le seuil en fonction de l’environnement.
| Types de détecteurs de chaleur | Avantages | Inconvénients |
|---|---|---|
| Thermostatiques | Simples et fiables ; peu sensibles à la lumière et à la fumée. | Réaction assez tardive. |
| Thermovélocimétriques | Rapidité de détection. | Pas adaptés à tous les environnements (incendies progressifs ou couvants). |
| À câble sensoriel | Insensibles à l’environnement extérieur ; couvrent de grandes distances ; très précis ; personnalisables. | Coût d’installation et de maintenance relativement élevé. |
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🔥Détecteurs de flamme
En cas d’incendie, les flammes émettent des radiations électromagnétiques dans le visible, les longueurs d’ondes infrarouges et ultraviolettes.
- Infrarouge (IR) : sensibles aux radiations infrarouges émises par les flammes.
- Ultraviolet (UV) : mesurent le rayonnement UV au point d’allumage.
- Combiné : utilisent à la fois la détection IR et UV pour une détection plus fiable.
✅ Avantages : réponse rapide, efficaces en milieu dangereux, détection des flammes à distance, moins de fausses alertes.
⚠️ Inconvénients : sensibles aux interférences ou autres sources de chaleur.
🧠Détecteurs multi-capteurs
Composés de plusieurs capteurs utilisant différentes technologies, les détecteurs multi-capteurs offrent un confort d’usage et une meilleure précision. Ils pallient les limites d’une technologie grâce aux avantages de l’autre.
✅ Avantages : très fiables, réduction des fausses alertes.
⚠️ Inconvénients : coût généralement plus élevé.
🧯Détecteurs de gaz
Ces détecteurs mesurent la quantité de gaz spécifiques produits par la combustion : monoxyde de carbone (CO), dioxyde de carbone (CO₂) ou autres gaz (butane, propane, GPL), selon les risques identifiés.
✅ Avantages : détection précoce même sans fumée visible, essentiels pour prévenir les intoxications.
⚠️ Inconvénients : inefficaces dans certains environnements.